PRENDRE SA LIBERTÉ

Publié le 16 avril 2025

Prendre sa liberté :

Un couple qui dure depuis bien longtemps donne chaque jour la satisfaction du déjà-vu, du déjà-vécu chaque jours, tu te sens dans ton habitude et les choses vont bon-train en apparence; il y a le boulot qui te prend une grande partie de ton temps et de ton énergie, ce boulot où tu te laisses aller à fuir cette vie d’habitudes de ton foyer dans le rêve de devenir heureuse un jour, peut-être en gagnant suffisamment d’argent pour te payer le voyage de tes rêves ? Chez toi, le boulot est la vie que tu te fais et qui t’appartient totalement, c’est ton monde rien qu’à toi; il peut être bon ou mauvais, au boulot, tu es absente de ce chez toi où il y a les habitudes, celles qui sont là, avec leur lot de « il faut » quotidien, quotidien, ou plus fréquent, il y a l’amour que tu portes à ton mari si il est toujours valable à tes yeux, celui que tu portes à tes enfants, à ton chien… mais étrangement, tu ne te donnes pas l’impression de t’en donner. Tu as l’impression que tout ce que tu fais pour ces amours extérieurs, c’est de remplir ton devoir, le devoir que tu te dois de faire, celui que tu t’imposes, tu as cette impression d’avoir des choses à faire, des choses obligatoires, et tu te reconnais de moins en moins dans cette réalité qui semble progressivement se profiler à tes yeux comme un bagne aux barreaux d’argent. Tu as l’impression que tu donnes et que tu ne reçois pas en retour, tu veux donner cet exemple qui finalement n’est que la conséquence des injonctions que tu as entendues toute ta vie, tu reproduis un schéma qui t’a été soumis et où tu n’es pas vraiment prise en compte finalement. Que représentent donc toutes ces injonctions, ces traditions qui te semblent si obligatoires à mettre en application ? est-ce qu’elles sont essentielles pour toi ou tu ne les appliquent que parce que tu veux donner une image de toi qui te semble positive ?
Tu travailles dur, tu gagnes ta vie, honorablement même, tu sais que tu peux être autonome si tu le souhaites, tu te surprends à y penser mais tu te le caches à toi-même, tu travailles au boulot et à la maison et tes pensées s’évadent de plus en plus régulièrement vers la sensation qu’il n’y a rien pour toi en retour. Mais qu’est-ce qui pourrait y avoir en retour ? Que pourrais-tu gagner de plus que tu n’as déjà ? Tu as la sécurité, l’amour de tes enfants, l’amour de ton conjoint et une vie tranquille, sans remous, une vie que beaucoup aimeraient avoir, du moins c’est ce qu’il te semble, alors qu’est-ce qu’il te manques en réalité, qu’est-ce qu’il n’y a pas dans ta vie et que tu recherches de plus en plus sans même le savoir ? Sans compter cette insatiable sensation d’être dans une prison qui te possède depuis un moment, cette sensation s’accroit avec l’âge, avec la mort qui s’approche tout doucement, ainsi tu regardes au loin ce qui reste de ta vie mais tu n’aimes pas ce que tu vois, la peur est là, elle te sert de lunettes. Elle te fait voir l’avenir comme quelque chose de dangereux, surtout si il est inconnu, alors tu cherches absolument à écarter cette notion qui te terrorise en forçant l’avenir à être comme tu voudrais qu’il soit, seulement, ce que tu voudrais, tu en fais le déni. Alors tu restes dans la facilité qui te permet de ne pas te donner tort à toi-même quand tu imagines l’avenir, ainsi, tu ne parais pas être en conflit avec toi-même puisque tu as caché ton réel désir, alors tu n’imagines pas ce que tu veux, mais ce qui te parait le mieux. La facilité réside dans le fait de faire dans le futur ce que tu es déjà en train de faire dans le présent, rien ne changera, rien à faire de plus que ce que tu fais déjà, pas de risques et c’est très aisé, sauf pour ce double de toi-même, celui qui regarde chacune de tes actions et décisions, ton estime.
Tu voudrais être satisfaite de ce que tu es en train de vivre, d’ailleurs tu penses souvent à ça, mais ces pensées sont le voile que tu poses sur ce que tu veux vraiment être et que tu ne veux pas voir; il y a des choses que tu ressens comme agréables qui te viennent à l’esprit et tu les refoulent car elles te font peur; celles-ci évoquent une vie où tu n’as rien à subir, une vie où tu te sens légère de tout, il n’y a plus de « il faut », il n’y a plus de culpabilité ressentie sur les choses que tu n’as pas faites ou que tu as pensé mais ces pensées ne sont pas ce que tu es en train de vivre, elles sont tes désirs profonds. Une vie où les décisions t’appartiennent, où les journées t’appartiennent, où les émotions que tu ressens t’appartiennent, une vie sans pression, sans les contraintes liées à d’autres, d’autres personnes, d’autres âmes, qui ne sont pas toi, une vie égoïste. Tu rêves d’une vie où tu es la personne principale et où ce sont les autres qui doivent s’adapter à toi, tu ressens le besoin d’exister dans ta propre existence et de recevoir les fruits de ce que tu produis, tu veux te rendre compte que personne ne te doit rien finalement et que tu ne dois rien à personne. Tout ce que tu donnes, tu le donnes parce que tu le veux, et tu le veux pour être mieux, pas pour être prisonnière, vouloir une chose, c’est agrémenter sa vie déjà complète et positive par quelque chose de positif également, c’est avoir envie d’un plus. Tu te libères quand tu ne fais plus les choses par peur, celle-ci quand elle te quitte enlève les inquiétudes liées à des pensées que tu ne contrôles pas, des pensées qui vont toujours dans le négatif, tu es sereine sur ton avenir même si tu ne le connais pas, tu acquières la force suprême, la confiance
Quand les choses sont vécues en toi comme des contraintes, elles reflètent que tu n’as pas l’entièreté de ta personne pour toi et que tu fais ces choses pour les autres avant de les faire pour toi. Tu n’as pas l’entièreté de ta personne parce que tu ne t’autorises pas à être indépendante, tu laisses les peurs te servir de barrières, celles-ci t’arrangent bien car elles te permettent de ne pas prendre de risques, c’est le principe de l’inaction. L’inaction détériore fortement l’estime que tu te portes, en n’osant pas te libérer la vie, tu te maltraites, et résultat, tu te sens mal dans ta vie, et résultat, tu perds la confiance, et résultat tu vas mal car tu ne vois pas d’issue à ce qui te tourmente, ce qui te tourmente est que tu sois tourmentée et que tu ne bouges pas pour ne plus l’être. Il n’y a que l’action positive qui débloque les sensations que tu as de ne rien valoir, savoir prendre des risques est l’ingrédient au remède contre le mal-vivre, ce remède, c’est le courage. Tu vis une vie qui ne te satisfait pas parce que tu tapes sur ton estime de toi en n’essayant pas de changer les choses, c’est la honte et la culpabilité en toi de ne rien faire pour aller vers le positif qui te font voir ta vie comme elle est. Sois fière de ce que tu vis, et pour être fière, fais ce qu’il faut que tu fasses; dans ta vie, mets en avant la personne qui te semble le plus apte à l’être, affirmes-toi pour que tu te sentes quelqu’un de fort et non-pas quelqu’un qui dépend, des traditions, d’un couple ou d’une image que tu renvoies.
Prendre ta liberté consiste à vouloir être libre avant-tout, prendre des décisions qui te concernent toi sans te laisser envahir par la culpabilité, ta vie t’appartient depuis toujours, même si tu l’as partagé avec quelqu’un pendant un moment, tu l’as partagé pour toi avant tout, ne l’oublie jamais. Ton coeur réagit toujours en fonction de ce qui te concerne toi, si tu te passes en second plan de ta propre vie, tu lui passes le message que tu ne vaux pas d’être au premier plan, c’est de l’auto-trahison. La trahison peut-être vécue en toi de plusieurs manières mais ce n’est jamais positif, en te voilant la face tu essayes de mentir à ton coeur en espérant qu’il ne dira rien, qu’il ne fera rien; en général, c’est suite à des attitudes comme celles-ci que la vie te rattrape. Elle pourra le faire à sa façon, de manière progressive, mais elle ne te ratera jamais, la vie n’aime pas que tu sois peureuse et elle te le fera ressentir. Être heureuse, être libre peut se comparer à sauter en parachute d’un avion pour la première fois, au début, tu doutes, tu as peur, il y a l’inconnu derrière la porte de l’avion, une fois franchit, tu sais que tu ne pourras jamais revenir. Là où tu te trouves, dans l’avion, c’est tout petit, et derrière la porte c’est une immensité, un monde sans limite, mais que tu ne connais pas, il y a le gros risque de sauter pour découvrir mais derrière, il y a le fun, tu le sais, un saut en chute libre t’attire énormément justement parce qu’il y a le risque, et les sensations du saut sont là parce que tu as sauté. Sans sauter, tu restes dans la carlingue étroite et tu continues ce que tu faisais depuis très longtemps sans avoir tenté le saut, comment penses-tu que tu vas réagir à ça? Tu sautes, tu découvres ce que peu de gens tentent de découvrir, tu te régales et, en atterrissant tu te rends compte que tu te faisais beaucoup de soucis pour rien, tu as grandi.

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